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L’abbatiale Notre-Dame

La construction de l’abbatiale Notre-Dame débute à la fin du XIe siècle. En 1152, l’édifice abrite le concile où fut déclaré nul le mariage du roi de France Louis VII avec Aliénor d’Aquitaine. Celle-ci épouse ensuite le futur roi d’Angleterre Henri Plantagenêt.

L’abbatiale est remaniée au XVIIe siècle, après les Guerres de Religion. Les bâtiments conventuels sont reconstruits par les chanoines réguliers génovéfains responsables du couvent jusqu’à la Révolution, à la suite de laquelle l’église devient paroissiale. Des bombardements endommagent le bas-côté sud et les vitraux pendant la Seconde Guerre mondiale.

L’abbatiale a conservé de nombreux caractères de l’architecture romane, à l’extérieur : le chevet historié et le portail d’entrée sobrement décoré, comme à l’intérieur : le transept non saillant typique de la région, les chapiteaux sobrement sculptés, le jeu des arcs du chœur…
Datée de 1665, la voûte gothique lambrissée en bois donne au visiteur l’illusion de la pierre.

Lors de votre visite, ne manquez pas l’Assomption, réalisée en 1661 par Michel Corneille, peintre orléanais élève de Simon Vouet, co-fondateur de l’Académie royale de peinture et de sculpture. A voir également, les orgues et les vitraux modernes.

Légende ou histoire ?

De nombreux auteurs attribuent la création de l’abbaye à Simon Ier, originaire de Picardie, seigneur de Beaugency. Simon, malade de la lèpre, guérit miraculeusement grâce à ses prières dédiées à Saint-Firmin. Il se reconnait redevable de servitudes envers le chapitre d’Amiens et il donne à leur église quantité de revenus. « Il se fit vassal et homme lige, lui et tous ses successeurs de Saint-Firmin, en l’église d’Amiens, en s’obligeant d’y faire présenter à perpétuité au jour de sa fête un cierge ». De là vient également l’obligation de donner le jour de la Découverte de Saint-Firmin, une maille de Florence, aux étudiants de la Nation Picarde de l’Université d’Orléans. La rue de la Maille d’Or de Beaugency nous rappelle cet évènement.

Voulant donner un signe matériel de sa reconnaissance au saint, Simon Ier aurait fait élever l’église de l’abbaye de Beaugency sous le vocable de Notre-Dame, Saint-Firmin, Saint-Fuscien, Saint-Gentien et Saint-Victoric car il avait prié leurs reliques à Amiens. L’historien Pellieux souligne qu’à cette époque l’église était vraisemblablement une chapelle « à l’usage de château dans l’enceinte duquel elle était enfermée ».

 

 

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