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Les Éléphants blancs saluent leurs capitaines

Vendredi 14 juin, les éléphants du 4e escadron du 12e régiment de cuirassiers, basé à Olivet mais jumelé avec la ville de Beaugency, a organisé au square du Souvenir et à l’Observaloire sa cérémonie de passation de commandement. Après avoir passé trois ans à la tête de l’escadron, le capitaine Julien transmet en effet son commandement au capitaine Vincent.

Passage des troupes en revue, remise du fanion, défilé et discours ont marqué cette matinée, au cours de laquelle deux équipages de chars Leclerc ont notamment été mis à l’honneur par la remise du « char d’argent », distinction obtenue suite aux résultats de leur dernière campagne de tir canon.

Faisant partie des escadrons historiques du 12e régiment de cuirassiers depuis l’épopée de la 2e division blindée en 1939-1945, le 4e escadron sert sur le matériel majeur de la cavalerie blindée : le char Leclerc. Depuis la Libération de Paris (et de la Tour Eiffel) en 1944 et  jusqu’à sa mise en sommeil en avril 2015, l’escadron a toujours participé aux campagnes et opérations extérieures du régiment.

Le 4e escadron du Dauphin Cavalerie est mis sur pied le 24 mars 1668 par ordonnance royale. De son baptême du feu en 1672 au gué de Tholuys jusqu’à la campagne de France en mai-juin 1940, il participe à tous les combats du régiment.

La Libération de la France

Son premier commandant d’unité lors de la Seconde Guerre mondiale, le capitaine Gaudet, commande en juin 1940 une compagnie de chars lourds B1 au sein du 37e bataillon de chars de combat, le « bataillon des éléphants blancs ». Après la défaite de la France, il quitte la métropole pour rejoindre l’Afrique du Nord et le 12e régiment de chasseurs d’Afrique.

En 1943, lors de la recréation du 12e régiment de cuirassiers en Algérie, le 4e escadron est remis sur pied par le capitaine Gaudet, qui lui transmet les traditions de son ancienne unité. Ainsi renaissent les Éléphants blancs qui vont s’illustrer lors de la Libération de la France. Ils vont derrière leur capitaine participer à la libération d’Alençon, puis à celle de Paris. Ils s’emparent du quartier de la Tour Eiffel, où le drapeau français est hissé le 25 août à 12h12.

Puis, renforcés par des groupes de Force Française Intérieure et une section du génie, ils donnent l’assaut de la caserne allemande de l’Ecole Militaire, où ils font plus de 150 prisonniers après 4 heures de combats acharnés. Ils s’emparent également, deux jours plus tard de l’aéroport du Bourget où ils essuient de lourdes pertes, notamment celle du chef du premier peloton, le sous-lieutenant Pity.

L’ennemi, quant à lui, perdra plus de 400 des siens lors de ce combat. L’escadron poursuit l’épopée de la 2e Division Blindée, prenant part aux combats des Vosges puis à ceux d’Alsace, à Baccarat et à Strasbourg.

Exercice EL Himeimat a AL Hamra

Au début des années 2000 les Éléphants blancs ont poursuivi leur épopée sur de nombreux théâtres d’opérations extérieures que ce soit en Afghanistan, au Kosovo, au Tchad et en République Centrafricaine. Dissous en 2015, il est recréé ici même dès 2016 et a depuis été projeté à deux reprises aux Émirats Arabes Unis.

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