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Débat national : une première réunion riche et complexe

La réunion publique proposée par la municipalité dans le cadre du débat national souhaité par le Président de la République s’est déroulée samedi après-midi à l’Agora. Elle a été animée par Jacques Angot, citoyen bénévole apportant ses compétences dans les démarches de concertation. C’était l’une des premières initiatives de ce type dans le département du Loiret. Et, au vu du nombre de participants (plus d’une centaine) et de leur volonté d’aller au bout des discussions, il valait mieux commencer tôt !

Car à l’issue de plus de 2h30 d’échanges, qui ont permis à nombre de personnes de faire part de leur sentiment, de leur émotion, de leur avis sur le contexte actuel et sur le mouvement des gilets jaunes, il est apparu indispensable pour avancer sur le fond et la forme de ce débat d’organiser une nouvelle réunion dès le samedi suivant ! Rendez-vous est donc pris pour ce samedi 26 janvier, à nouveau à l’Agora à 14h30.

Démocratie participative

Il s’agira, cette fois-ci, à la fois de préciser les modalités de fonctionnement de ces réunions (travail par groupe ou par thème) et de progresser sur les quatre grands sujets proposés dans sa Lettre aux Français par Emmanuel Macron, et sur un cinquième qui s’ouvrirait à toutes les autres suggestions (la santé par exemple). Pour rappel, ces quatre thèmes principaux sont la fiscalité et les dépenses publiques ; l’organisation de l’État et des services publics ; la transition écologique ; la démocratie et la citoyenneté.

Il n’a pas été évident d’en arriver là cependant. Le débat a permis des prises de paroles, parfois touchantes, parfois concordantes, mais aussi parfois discordantes. L’exercice de la démocratie participative peut s’avérer délicat. C’était tout le travail de Jacques Angot, de tenir les temps de parole et de favoriser les discussions sans trop les orienter. Pas facile !

Deuxième réunion samedi 26 janvier

Comment débattre, pourquoi faire ? « À vous de voir, il n’y aucune question tabou », a-t-il posé d’emblée. Aux citoyens de s’autogérer, de dégager un mode de fonctionnement collectif qui puisse satisfaire le plus grand nombre… Beaucoup se sont montrés quoi qu’il en soit tout à fait intéressés par la démarche, tout en s’interrogeant sur la suite qui en sera donnée par l’État.

A noter que le maire de Beaugency, David Faucon, la présidente de la Communauté de communes des Terres du Val de Loire, maire de Meung-sur-Loire et conseillère départementale Pauline Martin, et la députée Stéphanie Rist ont entièrement suivi le déroulement de cette première réunion. La municipalité de Beaugency demeure attentive aux besoins exprimés par les citoyens et mettra des salles à disposition en fonction des demandes exprimées.

Prochaine étape, ce samedi, à l’Agora, à 14h30. Un cahier de doléances sera apporté pour l’occasion. Pour rappel, vous trouverez également un cahier de doléance en mairie.

Paroles de citoyens

« On a des maires, plus de 500 députés, à quoi ça sert si ça ne remonte pas ? Si ça n’est pas transmis, moi je ne vois pas ! Les députés En marche auront-ils le droit de lever le petit doigt ? »

« La raison de notre présence, c’est le mouvement des gilets jaunes. Qui est le résultat de politiques menées depuis trop longtemps. L’ISF, la flat tax, l’évasion fiscale… Et après, on nous dit que les contrats aidés sont trop chers ? »

« De quoi sommes-nous réellement représentatifs ici ? Je vois beaucoup de retraités… »

« C’est extraordinaire de se réunir, mais qu’est-ce qu’on veut ? Exprimer des demandes ou avoir un vrai débat pour changer profondément la société et mettre les pieds dans le plat ? »

« Les gilets jaunes bloquent la France par les violences qu’ils entraînent. Ce mouvement est contradictoire, il n’est pas organisé ni sécurisé. Il y a des dérives volontaires, un chaos qui peut trouver échos dans d’autres pays. Que sommes-nous capables de donner, avant d’exiger quelque chose ? »

« Il y a un problème institutionnel, les gens ne votent plus ! Il faudrait comptabiliser les votes blancs, obliger les citoyens à aller voter. »

« Quelle relation voulons-nous entre les élus et les citoyens, comment les rapprocher, faut-il vraiment en réduire le nombre ? »

« C’est l’occasion de prendre la parole et de s’écouter, c’est important. Mais, des décisions justes en sortiront-elles ? Il faut prendre ce qu’on peut saisir ici-même par des actions concrètes, et le faire. »

« Le dialogue, je veux bien, mais avec quelqu’un qui va porter ce dialogue, on a des représentants pour ça ! Sinon, à quoi sert le Parlement ? Moi, je veux du concret ! »

« Je crois que, nous, les citoyens, on est pris pour des idiots. »

« Nous les retraités, on est considérés comme des nantis ! »

« En France, n’oublions pas qu’il y a beaucoup d’aides pour les personnes retraitées ou handicapées, il y a une main tendue et des privilèges pour tout le monde dans notre pays. »

« Je note la présence d’élus, leur écoute, moi je suis optimiste pour mon pays. »

« C’est une opportunité symbolique à saisir, on pourrait parler de tout, dire ce qu’on veut, c’est au-dessus de trouver des solutions. On doit faire part de nos émotions et de notre idéal. »

« Comment on amène l’information pour avoir un avis sur des questions aussi techniques ? Comment on l’amène dans le débat, comment on introduit des informations sûres ? Tellement d’avis contraires sont relayés ! »

« On n’est pas des experts pour pouvoir saisir tous les enjeux. On peut tout de même exprimer un ressenti. »

« On va trop vite ! Ça part des tripes ce mouvement, du ressenti, là, on serait déjà des experts pour donner un avis sur toutes ces questions ? A quoi ça sert ? Si nos élus ne changent rien après, on va rester divisés. »

« Le problème, c’est la méthodologie, comment on aborde les sujets. D’abord, débattons sur la méthode ! »

« Qui est légitime pour aborder tel ou tel sujet ? »

« Fixons d’abord des dates, puis parlons des sujets les uns après les autres. »

« Faisons une réunion plénière et dispatchons des groupes ou ateliers par thème. »

« Et l’intendance ? Et le lieu ? Comment fait-on ? »

« C’est le côté brouillon du mouvement, on n’arrive pas à parler d’une seule voix. »

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